Bonjour,

Suite à la présentation de Gérard, je me suis dit que ce serait un bon exercice pour moi de porter son code Matlab sous Scilab.

Je viens donc de télécharger et installer la dernière version 5-5-1 de ce logiciel gratuit.

A cette occasion, j'ai découvert que Scilab a été mis en œuvre à Toulouse par le CNES pour l'atterrissage de Philae:
voir http://www.scilab.org/fr/community/news/20141114

Salut Hervé
Bonne idée mais je pense que tout le monde au club ne connais pas le logiciel scilab ni matlab d'ailleurs
Une petite explication serait la bienvenue je pense !

Bonsoir,

J'ai presque fini le portage des modules Matlab de Gérard vers Scilab: je bute sur 2 fonctions dont celle du dessin en 3D car il n'y a manifestement pas de fonction correspondante dans Scilab.

Scilab est basé sur un langage interprété: je n'ai pas encore saisi l'ensemble des bases, notamment les relations entre modules de programmation pour l'exécution du programme mais cela va venir progressivement

Pour l'instant je fais de la tambouille informatique sans comprendre le contenu physique (ici mécanique) contenu dans chaque module

Ce sera pour une prochaine étape en ayant digéré d'abord le document de Gérard.

Ainsi, en étant passé à Scilab qui est un logiciel libre tous ceux qui le souhaitent pourront faire leurs programmes et mieux encore nous pourrions mener à bien des projets communs

Grandiose !!!

Montage des images prises par Rosetta pendant que Philae s’approchait puis rebondissait après son premier touchdown sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
L'emplacement final de Philae n'est toujours pas connu (la dernière image à été prise pendant son vol plané... !)

Bonjour,

Voici la figure de la comète modélisée par Gérard après portage de son programme COM_67P de Matlab en Scilab (et non pas de Charybde en Scylla)

Le résultat semble un peu différent (écrasé) de celui dont je crois me souvenir mais cela doit dépendre de l'orientation de l'axe dans lequel on regarde: j'ai encore à chercher de ce côté là les subtiles différences de valeur par défaut de chaque langage!)



PS: Excuses Fred mais moi aussi je suis dans mon trip et rebondit à chaque étape d'avancement!

Pour finir, les 3 figures concernant Philae:

Distance de Philae au noyau de la comète (dernières 28 H)



Vitesse de Philae (dernières 28 H)



Trajectoire de Philae (ici je n'ai pas su encore colorer l'intérieur de l'ellipse représentant la comète et mettre un texte donnant son nom: cela va venir!)

Plus personne ne s'intéresse à notre petite sonde
Bon ben voilà des news prises sur le net

L’aventure de Philae n’est pas encore terminée que déjà celle de Rosetta prend une nouvelle tournure. En effet, jusqu’à l’atterrissage du petit robot sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, la mission de Rosetta lui était pour ainsi dire entièrement dédiée. Quinze jours après cet événement historique, la première fois que l'on a réussi à poser des instruments sur une comète, dans les esprits Rosetta semble retourner à l’anonymat.

À tort, car Rosetta va maintenant adopter un mode de fonctionnement normal dans lequel les onze instruments à son bord vont peu à peu monter en puissance et se partager les ressources de la sonde, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Quant à Philae, il n'est désormais que le douzième instrument de Rosetta et ne bénéficiera donc plus des mêmes attentions. À son réveil, la sonde se contentera de communiquer avec le robot et de relayer ses données vers la Terre

Après l'atterrissage rebondissant de Philae, la sonde Rosetta avec les onze instruments qu'elle embarque entre dans une nouvelle phase de la mission. © Esa, J. Huart


En attendant, une des tâches de Rosetta est de localiser le robot afin de savoir dans quelle position il s'est posé. En effet, on ignore où il a atterri exactement. Or, pour mesurer le taux d’ensoleillement et le temps nécessaire à sa batterie pour se recharger, les contrôleurs au sol ont besoin de connaître son environnement et la hauteur des parois qui l’entourent. On suppose qu’il est coincé entre deux rochers au pied de parois plus ou moins hautes. Ce que l’on sait avec certitude – et soulagement –, c’est qu’il n’est pas bloqué. En effet, avant que sa batterie ne se vide, Philae a pivoté de plusieurs degrés, de façon à se placer dans une position plus favorable pour ses panneaux solaires.

Rosetta change d'orbite

Pour mener à bien cette recherche et débuter son programme scientifique post-atterrissage, dans un premier temps, la sonde va rester positionnée entre 20 et 30 km d’altitude en fonction de l’activité de la comète. Plus cette activité va augmenter, se traduisant par des éjections grandissantes de gaz et de matière, et plus la sonde devra s’éloigner pour éviter d’être endommagée. Elle risque donc de ne plus être gravitationnellement liée à la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, ce qui en soi n’est pas un problème. Cette situation pourrait conduire la sonde à faire des déplacements lents sur le fond du ciel à quelque 45 km d’altitude.

Cela dit, malgré les risques, des mesures en rase-mottes, menées à seulement 8 km de la surface de la comète, sont prévues pour capter des images en haute résolution mais pas tout de suite.

Super, merci Patrice !

Merci Patrice pour ces dernières nouvelles fort intéressantes de la mission Rosetta.

Bonjour,

Je dirais pour ma part que Philae prend moins d'importance du fait de l'endormissement auquel sa position sur le noyau l'a contraint.

Moi même j'étais endormi car en province pour près de 2 semaines sans accès à Internet qui vient seulement d'arriver hier dans mon lieu de villégiature!

A mon retour, je relancerai les questions et initiatives que Rosetta et Philae ont suscitées pour qu'elles ne tombent pas dans un repos éternel!

A voir ce soir à 21h00 sur la chaine LCP, l'excellente émission "bibliothèque Médicis" qui est ce soir consacrée à la mission Rosetta.
Avec Anne-Marie LAGRANGE, Roger-Maurice BONNET, Jean-Yves LE GALL, Jacques ARNOULT, Marwan LAHOUD et Jean-Pierre BIBRING,

Si vous ne pouvez pas la voir ce soir, il est possible de la revoir ici:
http://replay.publicsenat.fr/vod/biblio ... d,j/163776

Bonjour,

Merci à Francis pour cette information

J'ai regardé l'émission de LCP ce matin à mon réveil.

On y apprend notamment que nos scientifiques espèrent finalement tirer parti de la position involontaire de Philae qui devrait permettre un fonctionnement plus durable car localisé dans une partie ombragée il serait protégé du soleil plus longtemps au fur et à mesure du rapprochement de la comète de son périhélie.

On découvre aussi que ces missions sont suivies par un comité d'éthique sous la direction d'un historien des sciences, présent sur le plateau, qui a un engagement religieux et qui vient de publier un livre.

Mais, malgré la raison d'être de la chaîne LCP et les intérêts habituels du journaliste de l'émission, on passe sous les silence les évolutions sociales existant dans le groupe EADS comme par exemple les suppressions massives d'emplois actuelles et futures ainsi que les risques à venir du rapprochement avec SAFRAN et la situation de plus en plus insoutenable des jeunes scientifiques et des chercheurs qui de plus perdent un temps non négligeable à la course aux publications pour pouvoir atteindre la notoriété qui leur donnera accès à des budgets: il ne faut pas détériorer l'image de réussite auprès du grand public!

Les dernières nouvelles sur Rosetta !

Les mesures de la sonde Rosetta en orbite autour de Tchouri ont livré leur verdict : l'eau terrestre ne provient pas des comètes. Ce sont donc probablement les astéroïdes qui, en bombardant la terre il y a 3,9 milliards d'années, ont rempli nos océans.

Double coup dur pour la mission Rosetta. Selon les mesures faites par la sonde Rosetta en orbite autour de la comète Tchourioumov-Guérassimenko, ce ne sont pas les comètes qui ont apporté l'eau sur Terre. Par déduction, les scientifiques estiment que ce sont les astéroïdes, qui, en frappant notre planète il y a 3,9 milliards d'années, ont rempli nos océans. Par ailleurs, l'autre objectif de la mission - connaître la constitution du noyau de la comète - devra attendre, le robot Philae ayant «foré dans le vide» lors de son périple en novembre dernier.

L'eau trouvée sur la comète est «différente»

L'un des grands objectifs de la mission était de savoir si les comètes étaient à l'origine de l'eau terrestre. En effet, selon les chercheurs, l'eau sous forme gazeuse provenant des magmas volcaniques peu après la formation de la Terre a été soufflée par des impacts géants avec d'autres objets, notamment celui qui a créé la Lune. Cette eau primitive aurait donc disparu. Ensuite, la planète aurait retrouvé de l'eau grâce à un bombardement intensif d'objets célestes il y a 3,9 milliards d'années. Mais selon les résultats de Rosetta, il s'agissait d'astéroïdes et non de comètes.

«Nous devons conclure que l'eau terrestre a été plus probablement apportée par des astéroïdes que par des comètes», a expliqué lors d'une conférence de presse Kathrin Altwegg de l'Université suisse de Berne, principal auteur d'une étude publiée mercredi dans la revue américaine Science.

A l'aide d'un spectromètre, les chercheurs ont déterminé que la signature atomique des molécules d'eau captées à proximité de Tchourioumov est très différente de celle se trouvant sur la Terre. Les scientifiques mesurent le ratio entre le deutérium, un isotope d'hydrogène, et l'hydrogène, qui forme l'eau avec l'oxygène. «Ce ratio de deutérium par rapport à l'hydrogène (dans les molécules d'eau de la comète Tchourioumov, ndlr) est probablement le plus élevé de tous les corps du système solaire» et représente trois fois celui de l'eau sur Terre, a souligné le professeur Altwegg. Le ratio est ainsi de 30 à 120% supérieur à celui trouvé dans les molécules d'eau de la comète de Halley, qui appartient pourtant à la même famille cométaire, dite de Jupiter, formée dans la ceinture de Kuiper. Un ratio deutérium/hydrogène élevé «signifie que la comète Tchourioumov s'est formée à très basse température, probablement au tout début du système solaire» il y a 4,6 milliards d'années, a déterminé la scientifique.

L'hypothèse des astéroïdes renforcée

En revanche, l'eau trouvée sur des astéroïdes a un ratio deutérium/hydrogène beaucoup plus faible et donc similaire à l'eau terrestre.

Pourtant, les comètes sont riches en eau, ce qui n'est pas le cas des astéroïdes dont certains en sont même dépourvus. Mais, explique Francis Rocard, responsable du programme Rosetta au Centre national d'études spatiales, on a recensé à ce jour beaucoup plus d'astéroïdes (650.000) que de comètes (4.000). «A mon avis, ce résultat de Rosetta ne bouleverse pas les choses mais les rend un peu plus complexes qu'on ne le pensait, tout en renforçant l'hypothèse des astéroïdes» comme source de l'eau terrestre.

Quoi qu'il en soit, la sonde Hayabusa 2, envoyée dans l'espace par le Japon la semaine dernière, devrait nous en dire plus sur ces astéroïdes puisqu'elle prévoit d'en ausculter un d'ici quatre ans.

Philae a foré dans le vide !
Hormis l'origine de l'eau terrestre, le grand objectif de la mission Rosetta est de déterminer la composition du noyau de la comète Tchourioumov, souligne Francis Rocard. «La composition de ce matériau cométaire n'est pas aujourd'hui connue. On pense qu'il s'agit d'un matériau organique», dit-il.

«Le robot Philae a malheureusement foré dans le vide et il va fallloir attendre le printemps pour qu'il puisse recharger ses batteries et compléter sa mission arrêtée le 15 novembre», à savoir prélever des échantillons du noyau pour en analyser la composition, a rappelé le chercheur.


Tout n'est pas perdu !

Rosetta a déjà pu collecter des milliers de grains solides provenant de la comète dont les tailles varient de 10 à 400 microns (un micron étant égal à 0,001 millimètre), a toutefois précisé Francis Rocard, et les résultats de ces analyses devraient donner prochainement lieu à des publications scientifiques très attendues. Les comètes sont ainsi les objets les plus primitifs du système solaire riches en carbone, que les scientifiques considèrent comme la charpente de base de la vie.

Infos prises sur le net (le Parisien)

Bonjour,

Ce n'est pas une mauvaise nouvelle que d'apprendre que l'eau de cette comète Tchouri n'a pas la même composition que celle sur Terre: c'est un résultat expérimental. En existe-il d'autres comparables?

Ce qui est pour moi une mauvaise nouvelle, c'est ce qui apparaît comme la précipitation à conclure que les comètes n'ont pas apporté d'eau à notre planète.

D'ailleurs la conclusion de la scientifique suisse est plus nuancée et c'est rassurant: ce résultat change le rapport des probabilités entre comètes et astéroïdes comme possibles porteurs d'eau.

La science ne peut jamais s'en tenir à un résultat unique qui peut seulement être source de nouvelles interrogations et explications, voire spéculations: il faudra d'autres expériences de ce type pour que la conclusion soit ferme et définitive.

Ce qui est inquiétant aussi pour moi, c'est la justification immédiate de Francis Rocard qui compare le nombre d'astéroïdes et le nombre de comètes recensés jusqu'à présent: si le nombre de comètes observées est si faible, cela pourrait être expliqué justement par le fait qu'un très grand nombre d'entre elles ont disparu dans le passé en heurtant une des planètes de notre Système Solaire ou le Soleil lui-même. Les comètes ont des trajectoires plus singulières que celles des astéroïdes et je crois avoir compris que certaines d'entre elles peuvent venir de l'extérieur de notre Système Solaire.

Bien entendu, pour comprendre cet emballement qui devient de plus en plus fréquent (cas des neutrinos supra-luminiques par exemple) on doit constater qu'on est passé par la case Journalistes qui dans leur grande majorité aujourd'hui recherchent le scoop. Mais les scientifiques eux-mêmes ne sont plus avares de promotion publique tant la reconnaissance de leur travaux a décru ces dernières années, surtout pour ceux travaillant dans les sciences de la connaissance où les budgets sont plutôt aussi en réduction.

Par contre, le fait que Philae a foré dans le vide avant de s'endormir est plus gênant: vous aurez noté que c'est l'inverse qui avait été annoncé initialement pour atténuer les craintes consécutives à l'atterrissage non conforme de Philae. Ici aussi trop de précipitation risque de nuire en décrédibilisant les informations fournies sous les feux de la rampe jusque peut-être même les résultats scientifiques.

Précipitation ? Oui, mais qu'aurait-t-on dit si rien n'était sorti ? Le public attendait des résultats, et les journalistes ont sauté sur l'occasion, en déformant très probablement les propos entendus (j'en sais quelque chose !).
Il faut effectivement avoir un grand nombre d'analyses de comètes différentes (et d'astéroïdes différents) avant de conclure définitivement. Mais il faut bien commencer. Il y a déjà un résultat. Ce sont les journalistes qui généralisent. Je suis certain que les publications scientifiques seront plus nuancées. Avoir l'esprit critique fait partie de la méthode scientifique.
Il n'y a pas moins de comètes potentielles aujourd'hui qu'aux premiers instants du système solaire. Leur nombre est considérable. Elles viennent de la ceinture de Kuiper et du nuage de Oort. C'est insondable. Et ce n'est pas le peu d'astres attirés vers le Soleil depuis sa formation qui va en réduire significativement le nombre. J'irai même plus loin en supposant (gratuitement) qu'il y a certainement plus d'objets cométaires que d'astéroïdes.

Salut Jean-Pierre,

Qu'est-ce qui te fait supposer qu'il y aurait en fait plus de comètes que d'astéroïdes?

Leur composants seraient plus simples (donc plus proches de l'hydrogène initial des étoiles et des gaz interstellaires) que ceux des astéroïdes?

Les comètes seraient le résultat d'éjections de très nombreuses étoiles alors que les astéroïdes résulteraient de l'explosion d'une seule étoile arrivée en fin de vie?

Un sujet pour un exposé peut-être!

Dans l'encadré qui précède la liste des 20 derniers topics de notre forum, le sujet affiché pour l'instant en tête concerne cette mesure de ratio Deutérium/Hydrogène

http://pgj-new.pagesperso-orange.fr/1214-nouvelles.htm#ROSINA

Il est aussi intéressant pour préciser rapidement certaines données de revoir par exemple les articles de Wikipédia sur la Ceinture de Kuiper et sur le nuage de Oort

Il y apparaît que l'hypothèse qu'une comète vienne de l'extérieur du système solaire n'est pas totalement rejetée en cas de rencontres de nuages de Oort de 2 étoiles par exemple.

Ça y est, je ne sais plus d’où viens la bonne eau qui accompagne mon pastis!

Ce n'est pas l'étude de maintenant trois comètes qui peut mettre un terme définitif au débat même si ça fait de plus en plus pencher la balance vers d'autres sources aqueuses possible.
Attendons l'étude de quelques comètes à courte période pour voir si ça se confirme.

En attendant, levons nos verres à cette réussite, et clamons en cœur "Halley les verres…"

Bonjour,

Mais attention à partir de supporter de ne pas devenir un fan, celui qui ne brasse que du vent par définition (anglo-saxonne)!

J'ajouterais au passage puisque cela approche, "vivent les faits et surtout les faîtes leurs consœurs gay qui nous rapprochent des étoiles"

Sans pourtant parvenir à voir 36 chandelles au risque de partir en fumée que le fan justement dispersera à tout jamais.

A bientôt