JPM a écrit:
Moi aussi, des arbres et des maisons dans la ligne de tir...
Bravo TORO !
N'y aurait-il pas un léger manque de focalisation ? C'est toujours très difficile à apprécier avec un APN...
JPA : Bonnes vacances, et ramènes nous de beaux dessins et de beaux CROA, en particulier dans le nouveau joujou de JB ! Racontes nous !
JB, si tu m'entends, tu peux aussi nous raconter ce que tu y vois, avé l'accent...
Salut JPM,
Voici ... et avè l'assent...
L'observation du rapprochement, c'est fait en "deux" temps : Essai dans la Crau, à côté de l'aéro club d'Eyguières, avec mes binos Miyauchi 40 X 100,
en début de nuit avec une merveilleuse lune de nacre éclatante, paraissant "posée" comme une perle de culture au sommet de l'arche anti crépusculaire bien haute
et surplombée de la subtile teinte rosâtre du coquillage imaginaire lui servant d'écrin plein Est !
Mais les amis volants de Dracula s'étaient donné rendez-vous aussi, attendant, avec ferveur, une "victime" à piquer et à lui aspirer avidement son sang : Une tuerie...
mais pour moi... , je me suis vengé en écrasant un de ces monstres volants microscopiques, "ensanglantant" de ce fait, le côté de... ma chaussette (chaussures basses, bonne idée ! :D)
Me refusant catégoriquement de finir dans un scénario digne d'un seigneur sanguinaire bien connu dans les Carpates... (j'ai vraiment "une dent" contre les moustiques désormais),
je décide dans un apaisant ciel couleur lie de vin de changer d'endroit, direction un endroit que je connais bien en pleine nature au Nord Ouest du village d'Aureille, blotti au pied du mont Mennut (les Alpilles).
Je pouvais continuer , la route vers Aureille étant plein Ouest, à me délecter à l'œil nu de la conjonction !
Après la tortueuse traversée d'Aureille, six kms après, je quitte la route par la gauche, et là, après cinq cents mètres de chemin de terre desséchée,
le moment d'une délicieuse quiétude se fait instantanément :
A peine avoir coupé mes phares, la nuit étant bien installée, en ouvrant ma portière,
ce que je n'avais plus vu que très rarement depuis l'enfance, en Provence, comme une très petite nébuleuse planétaire très verte luminéscente... au sol ... (??), là, dans l'herbe jaune et brulée : un ver luisant ! :D :D
Ca parait anodin en vous le racontant mais, c'était dans le contexte de ce silence régénérateur, loin du tumulte, ça m'a émerveillé ...
j'installe rapidement mon trépied photo et les binos, et les quatre satellites, très "esthétiquement" disposés aux oculaires, penchés vers la gauche, puisque déclinant sur l'horizon ainsi que les deux bandes tropicales vues très fines evidemment et le diamant en croissant
de la déesse de la Beauté juste en dessous, la guerre avec l'impétueux maître des Dieux Romains "dessous" marquait une trêve assurément, étant sous le charme de la brillante Vénus...
Je lève la tête et déguste, m'enveloppe de cet instant de sérénité dans les discrets bruits de la Nature apaisée des feux de Phoebus de la journée, et étant sur le lieu de leur vie respective,
et en voyant dans le lointain, la découpe désordonnée des rochers blancs très diffusément éclairés par l'étrange lumière de la Lune dans mon dos,
je ne peux m'empêcher de penser tout d'un coup à Vincent Van Gogh et sa "Nuit étoilée" et au poète indémodable à mes yeux : Alphonse Daudet, Parisien qui a vénéré toute sa vie la Provence !
Quelle somptueuse "simplicité" mais quelle quiétude elle apporte ! j' observe Saturne et les anneaux très petits se dessinent parfaitement à mon regard, la double, en effet trois D, Akrab
la plus haute étoile du Scorpion, resplendit.
Tant pis pour les pupilles, la Lune est magnifique de détails avec le cratère Tycho qui est manifestement "souverain" du moment !
j'étais tellement bien dans cette caressante fraicheur de pleine campagne que j'aurais voulu dormir sur place allongé dans l'herbe sous le Triangle de l'Eté.
Mais, déjà les deux planètes "rougissent" en déclinant maintenant fortement dans "les limbes du Nirvana" de l'horizon Ouest ...
Le "Rêve" est trop court, je remets ma voiture en marche après avoir replié mon matériel avec de vifs regrets, mais enthousiasmé de tout ce "ressenti"!
en reprenant la route, plein Sud Est, entre les collines assoupies... là bas, dans le lointain luit la civilisation, mais il faut, et c'est bien aussi...
"Tous ces moments ... se perdront dans le temps..."
J'essaie de "contenir"ma nostalgie de ces instants exaltants et intenses ...
signé : mon nom est... personne
