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Météorite bretonne du 19 juillet 2011
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JPA
Enregistré le: 03 Avr 10 Messages: 1196 Localisation: Auvers sur Oise
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Je viens de terminer un petit article, dont je vous donne la primeur.
Il nous rappelle que l'actualité en astro se passe tous les jours sous nos yeux et que nous ne nous en préoccupons même pas.
Pourtant cette actualité devrait nous poser des questions, du genre :
Les Quasariens de Frouville : Rapaces ou Scientifiques ?
Le mardi 19 juillet dernier à 5h30 du matin, une boule de feu inondait le ciel de la banlieue Nord de la ville de Rennes et le bruit assourdissant d’une énorme d’explosion se faisait entendre.
Priscilla Abraham et Bruno Mauguin, les deux responsables du Planétarium de l'Espace des Sciences de Rennes émirent immédiatement l’hypothèse que l’origine du phénomène pouvait provenir de l’explosion d’une météorite...
Un météore qui, à la vitesse de 250.000 km/h aurait percuté l’atmosphère terrestre en générant l’explosion entendue, ainsi que le flash et la boule de feu vue par des centaines de personnes.
Une météorite qui se serait entièrement disloquée dans l’atmosphère.
Selon ces deux spécialistes, assistés d’Albert Jambon, professeur à l'Université Pierre et Marie Curie à Paris 6, une météorite aurait pu provoquer exactement ce genre de phénomène :
1. En percutant les premières couches de l'atmosphère terrestre peu dense, l'objet aurait créé une traînée blanchâtre et lumineuse,
2. En pénétrant dans les couches plus denses de l'atmosphère, l'échauffement s'intensifie et la traînée devient rouge,
3. Enfin, l'augmentation de la température et des frottements aurait provoqué d'intenses vibrations, entraînant l'explosion de la météorite, d'où le «bang» entendu....
«Nous émettons là une hypothèse qui semble plus que plausible», conclue la responsable du Planétarium.
Le flash lumineux et le coup de tonnerre, ne seraient donc pas liés au crash d'un avion, ni à l'arrivée des extra-terrestres sur notre planète bleue, comme certains esprits extravagants le suggèrent.
Pour en rechercher les preuves, ils demandèrent assistance au journal Ouest-France pour lancer un appel à témoins sur cet événement.
Ils trièrent parmi la multitude d'appels téléphonique qui ne cessaient de leur parvenir depuis le mardi matin : une géologue à Bourgbarré, des astronomes amateurs à Plélan-le-Grand, Paimpont et Saint-Brieuc...
Se rendant sur place, ils leur demandèrent de se remettre à l'endroit où ils se tenaient quand ils aperçurent la météorite. Ils leur demandèrent de leur indiquer la trajectoire de l’objet qu'ils avaient vu, juste en tendant le bras.
En recoupant ces indications, même approximatives, ils purent ainsi estimer la direction et l'angle de pénétration dans l'atmosphère de l’objet.
Le bolide aurait explosé à une dizaine de kilomètres d'altitude (certains évoquent une luminosité de magnitude -12) et se serait produit à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Rennes.
Mais la détermination de la taille du bolide était très, très difficile à évaluer. L’un des témoins affirmait qu’il avait vu une boule de feu de la taille de la lune, alors qu'un autre leur soutenait que c'était gros comme une balle de tennis.
De plus, les gens étaient persuadés que le phénomène s'était produit tout à côté de chez eux parce qu'ils avaient vu le bolide disparaître derrière le rideau d'arbres de leurs jardins, sans percevoir la fin de sa course.
Or, il était probable que tout cela se soit déroulé à des centaines de kilomètres de là et même pourquoi pas quelque part au-dessus de l'Atlantique.
Mais les témoins n’apportaient aucune preuve que c’était bien une météorite.
Toutes le hypothèses, mêmes les plus «sottes et grenues» étaient étalées et expliquées au public ou au lecteur ignorant…
Jusqu’au week-end suivant où les ufologistes de tout poil furent déçus.
Les scientifiques de l'Espace des Sciences de Rennes avaient raison depuis le départ. François Berthot, qui habitait à la frontière de l'Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique venait de prendre contact avec eux :
«Il avait lu dans Ouest-France que nous étions à la recherche de documents photos ou vidéos » résume Priscilla. «Il nous a alors contacté en nous disant que la caméra de surveillance placée dans son jardin avait enregistré l'explosion dans le ciel».
Ainsi, le lundi 25 juillet, la caméra de vidéosurveillance installée dans le jardin d’un particulier apportait la preuve scientifique indiscutable que c’était bien une météorite qui avait explosé dans le ciel breton….
Ainsi, le 25 juillet commença une course contre la montre entre nos deux scientifiques et la ribambelle de chasseurs de trésor, car certains amateurs de «cailloux» sont prêts à payer des sommes phénoménales pour se procurer des morceaux de météorites.
Ces passionnés gardent les fragments de météorite pour eux, ou tentent de les revendre, empêchant les scientifiques de comprendre le phénomène et d’approfondir leurs connaissances sur l’origine de la formation de notre système solaire, né en même temps que ces débris tombés de l’espace.
Il ne faut donc pas que ces débris inestimables pour la science, âgés de plus de quatre milliards d'années, tombent entre de mauvaises mains.
Ce commerce met malheureusement la plupart des météorites qui tombent sur terre hors de portée des scientifiques.
Or ces fragments de météorites récentes, non altérées par l’érosion, manquent à nos chercheurs et peuvent leur apprendre beaucoup de choses sur la formation de notre système solaire.
Pour ne pas attiser les ardeurs des chasseurs de météorites, Priscilla, Bruno et Albert se refusent pour l’instant de communiquer sur leurs recherches :
«Nos recherches avancent bien mais, pour l'instant, on ne peut rien révéler. Je ne veux pas donner d'indices aux collectionneurs parce qu'ils ne poursuivent pas du tout le même but que nous».
Le Pr. Jambon espère cependant que les scientifiques trouveront le point d'impact en premier, «avant les rapaces qui veulent gagner de l'argent».
Avec notre projet de caméra de détection de météores, qui sommes-nous ?
Des rapaces ou des scientifiques ?
La question ne mérite-t-elle pas d’être posée ?
_________________ Il est un âge où l'on enseigne ce que l'on sait. Vient ensuite un autre où l'on enseigne ce que l'on ne sait pas : cela s'appelle chercher (Roland Barthes).
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30 Juil 11 |
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PereCastor
Enregistré le: 18 Mar 07 Messages: 3170 Localisation: Puiseux le Hauberger
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Ne t'inquiète pas trop pour l'usage de nos caméras  .
La probabilité de trouver un caillou venant de tomber du ciel avec nos équipements est, j'en suis convaincu, plus que minime (mais pas impossible)  .
Nous habiterions au beau milieu d'un désert, nous aurions quelques petites chances, mais là, avec les bois, les champs de maïs ou de blé, ou simplement les orties, c'est quasiment peine perdue.
Imagine que tu cherches une pièce de 2 € (ça se reconnaît bien une pièce de 2 €) et que tu connaisses sa position avec une précision de quelques kilomètres, quelque chose comme une surface d'une dizaine de km sur 4.
Imagine-toi ensuite ratissant méticuleusement le secteur pendant des heures et des heures, que dis-je, des jours.
Et bien, je te souhaite bon courage.
Et même avec un détecteur de métaux (attention à la législation), tu te fatigueras rapidement de ne ramasser que des capsules de bières  .
Quant à l'accès des scientifiques à la météorite, je trouve qu'il serait effectivement peu éthique de leur en interdire l'étude, quitte à ce qu'ils en prélèvent quelques grammes pour l'analyser  .
Si garder un caillou dans une vitrine doit se faire au détriment de la recherche, c'est pitoyable  .
Après, il y a les météorites tombées de longe date et qui n'ont pas ou peu d'intérêt scientifique, celles-là, autant qu'elles fassent plaisir à un amateur éclairé  .
Et pour revenir à ta question, "rapaces", j'espère que non. Et "scientifiques", n'est-ce pas un peu présomptueux ?

_________________ Francis
Les passions sont déraisonnables par nature, la nature sous toutes ses formes est ma passion.
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30 Juil 11 |
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sogorb patrick
Enregistré le: 04 Mai 04 Messages: 2403 Localisation: Savigny le Temple (77)
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T'inquiete pas, je suivais bien l'actualité de ce météore.
Pour répondre à la question principale:
Les deux mon capitaine!
Je m'explique: Il est vrai que l'aspect rareté et collection, est une réelle motivation, ne nous voilons pas la face. Je me considère un peu comme un scientifique même si je suis en réalité, plutôt intéressé par la science. Il est de toute façon évident (tout au moins dans mon esprit) que si nous découvrions un jour une météorite avec nos camera, nous ferions parvenir un moins un échantillon à la communauté scientifique, et plus si besoin...
Je trouve ce "scientifique" très sévère par rapport à la communauté des chasseurs de météorites. Il ferait bien de regarder la provenance des météorites qui sont dans sa précieuse collection "scientifique", il verrait que sans la communauté des chasseurs de météorites, sa collection serait bien maigre...
_________________ Patrick Sogorb, Observatoires UAI D11 et B44 "Je sers la science et c'est ma joie" (disciplus simplex) site perso : http://www.astrosurf.com/sogorb Site Luberon Sud Astro: http://astrosurf.com/lubsudastro/
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30 Juil 11 |
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JPA
Enregistré le: 03 Avr 10 Messages: 1196 Localisation: Auvers sur Oise
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Salut Francis et Patrick,
J'ai écris ce petit article en pensant à Jean-Baptiste Biot qui fut envoyé par le Ministère de l'Intérieur pour décrire et enquêter sur la météorite de l'Aigle tombée le 6 floréal de l'an 2 en Normandie.
Il y a 217 ans, le gouvernement qui avait à faire face à l'envahissement de nos frontières et commençait l'épuration de la terreur - qui fit fuir ou décima 1/3 de la population de notre pays - trouva l'événement suffisamment important pour y missionner un académicien.
Aujourd'hui, moins d'un mois après, qui se rappelle de la météorite de Rennes ? Pas grand monde, hélas!
Cet événement m'interpelle car il m'a fait découvrir 4 choses :
1- Que malgré la présence à proximité de Rennes d'une caméra de détection comme celle que nous envisageons de faire fonctionner, il n'existe aucune structure amateur, universitaire ou professionnelle capable de décrire ou d'attester d'un pareil événement.
Il faudrait peut-être que nous nous bougions les fesses pour faire fonctionner la nôtre et mettre en application les calculs de trajectoire prévisionnelle.
En 2011, les professionnels en sont réduits à aller quémander auprès de la population des renseignements imprécis, comme la direction du bolide avec un bras tendu...
2- Que le Pr. Jambon s'est trouvé dans l'obligation de rechercher un spécialiste en mathématique et en informatique pour définir et calculer l'aire atterrissage des débris éventuels de la météorite.
Notre Président Gérard travaille sur la question depuis que je suis au club, c'est à dire 2 ans au moins... et personne dans le milieu de l'astronomie ne le sait. Quel gâchis intellectuel!
3- Que certains témoins du Planétarium de l'Espace des Sciences de Rennes ont même été menacés par les chercheurs de trésor afin de leur soutirer des informations.
Ce qui démontre qu'à notre époque, les voyous sont capables de tout pour quelques poignées d'euros.
4- Je ne sais combien de pierres seront récupérées par les chercheurs de cette météorite bretonne, mais il faut se rappeler qu'il fut récupéré près de 3.000 cailloux de celle de l'Aigle et qu'une pierre de 150kg fut retrouvée dans un cratère de près de 2 m de profondeur pour celle d'Ensishem en Alsace. Suite aux vols, il ne nous en reste plus que 55kg aujourd'hui!
Ramasser quelque chose après un tel événement n'est certes pas de l'utopie.
Donc, quand Albert Jambon parle en 2011 de "rapaces", je pense qu'il a raison.
Je ne doute absolument pas que 100% de nos copains de Club soient d'accord pour une aide désintérressée des scientifiques.
Bien que nous ne soyons pas des "oies blanches", si notre projet aboutit et doive servir un jour, nous devrons être préparés à faire face à ce genre d'individus ou de pressions.
En parler entre nous, c'est déjà y faire face et nous pousse à avancer dans notre projet. Tel était l'objectif de cet article.
_________________ Il est un âge où l'on enseigne ce que l'on sait. Vient ensuite un autre où l'on enseigne ce que l'on ne sait pas : cela s'appelle chercher (Roland Barthes).
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30 Juil 11 |
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JPA
Enregistré le: 03 Avr 10 Messages: 1196 Localisation: Auvers sur Oise
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Salut Francis et Patrick,
J'ai écris ce petit article en pensant à Jean-Baptiste Biot qui fut envoyé par le Ministère de l'Intérieur pour décrire et enquêter sur la météorite de l'Aigle tombée le 6 floréal de l'an 2 en Normandie.
Il y a 217 ans, le gouvernement qui avait à faire face à l'envahissement de nos frontières et commençait l'épuration de la terreur - qui fit fuir ou décima 1/3 de la population de notre pays - trouva l'événement suffisamment important pour y missionner un académicien.
Aujourd'hui, moins d'un mois après, qui se rappelle de la météorite de Rennes ? Pas grand monde, hélas!
Cet événement m'interpelle car il m'a fait découvrir 4 choses :
1- Que malgré la présence à proximité de Rennes d'une caméra de détection comme celle que nous envisageons de faire fonctionner, il n'existe aucune structure amateur, universitaire ou professionnelle capable de décrire ou d'attester d'un pareil événement.
Il faudrait peut-être que nous nous bougions les fesses pour faire fonctionner la nôtre et mettre en application les calculs de trajectoire prévisionnelle.
En 2011, les professionnels en sont réduits à aller quémander auprès de la population des renseignements imprécis, comme la direction du bolide avec un bras tendu...
2- Que le Pr. Jambon s'est trouvé dans l'obligation de rechercher un spécialiste en mathématique et en informatique pour définir et calculer l'aire atterrissage des débris éventuels de la météorite.
Notre Président Gérard travaille sur la question depuis que je suis au club, c'est à dire 2 ans au moins... et personne dans le milieu de l'astronomie ne le sait. Quel gâchis intellectuel!
3- Que certains témoins du Planétarium de l'Espace des Sciences de Rennes ont même été menacés par les chercheurs de trésor afin de leur soutirer des informations.
Ce qui démontre qu'à notre époque, les voyous sont capables de tout pour quelques poignées d'euros.
4- Je ne sais combien de pierres seront récupérées par les chercheurs de cette météorite bretonne, mais il faut se rappeler qu'il fut récupéré près de 3.000 cailloux de celle de l'Aigle et qu'une pierre de 150kg fut retrouvée dans un cratère de près de 2 m de profondeur pour celle d'Ensishem en Alsace. Suite aux vols, il ne nous en reste plus que 55kg aujourd'hui!
Ramasser quelque chose après un tel événement n'est certes pas de l'utopie.
Donc, quand Albert Jambon parle en 2011 de "rapaces", je pense qu'il a raison.
Je ne doute absolument pas que 100% de nos copains de Club soient d'accord pour une aide désintérressée des scientifiques.
Bien que nous ne soyons pas des "oies blanches", si notre projet aboutit et doive servir un jour, nous devrons être préparés à faire face à ce genre d'individus ou de pressions.
En parler entre nous, c'est déjà y faire face et nous pousse à avancer dans notre projet. Tel était l'objectif de cet article.
_________________ Il est un âge où l'on enseigne ce que l'on sait. Vient ensuite un autre où l'on enseigne ce que l'on ne sait pas : cela s'appelle chercher (Roland Barthes).
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30 Juil 11 |
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sogorb patrick
Enregistré le: 04 Mai 04 Messages: 2403 Localisation: Savigny le Temple (77)
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Kiki, on te demande... 
_________________ Patrick Sogorb, Observatoires UAI D11 et B44 "Je sers la science et c'est ma joie" (disciplus simplex) site perso : http://www.astrosurf.com/sogorb Site Luberon Sud Astro: http://astrosurf.com/lubsudastro/
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30 Juil 11 |
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PereCastor
Enregistré le: 18 Mar 07 Messages: 3170 Localisation: Puiseux le Hauberger
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Je ne trouve pas que ce scientifique soit spécialement sévère, mais simplement réaliste.
Ce monde n'est pas peuplé que de gens sensibilisés à la science et prêts à apporter leur maigre contribution à cette dernière. Loin s'en faut.
Il existe aussi des gens, comme indiqué dans le texte, qui ne voient là qu'une occasion de se faire un peu de pognon, et d'autres chez lesquels le dit caillou trônera un moment sur la cheminée parmi quelques bibelots jusqu'au jour ou, las de voir ce caillou difforme, ou suite à un décès, la météorite devenue simple caillasse dans l'esprit de leur propriétaire, et dont nul ne se souvient désormais de sa provenance, finit dans la poubelle.
Dans la même idée, combien de fois je vois des fossiles ou outils préhistoriques sur les brocantes qui, du seul fait de ne pas connaître leur provenance précise (lieu de prélèvement, couche géologique) voient leur valeur scientifique réduite à néant. Je dois d'ailleurs préciser que cet état de fait m'a toujours révolté.
En d'autres termes,
Soit l'objet tombe dans de bonnes mains qui collecteront un maximum d'informations lors du ramassage et sauront laisser les scientifiques (les vrais) faire leur travail et, le cas échéant sauront aussi faire le nécessaire quand ils arriveront en fin de vie pour que leur collection ne soit perdue à jamais.
Soit l'objet tombe dans de mauvaises mains, comme c'est plus généralement le cas et finit, avec les informations qu'il recèle peut-être, concassé dans une benne à ordure parmi les détritus les plus divers.
Croyez-moi, ça arrive malheureusement quotidiennement à des pièces archéologiques ou préhistoriques, je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même pour une météorite.
Si notre caméra peut (avec un peu de chance) apporter un petit quelque chose au monde scientifique me semble bien plus valorisant que d'avoir une météorite dormant dans une vitrine.

_________________ Francis
Les passions sont déraisonnables par nature, la nature sous toutes ses formes est ma passion.
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30 Juil 11 |
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Gerard
Enregistré le: 13 Mar 04 Messages: 160 Localisation: Val d'Oise
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Soyons réaliste, nous cherchons des cailloux dans la région parisiènne...
La probabilité d'en trouver un est bien faible compte tenu du pourcentage de lieux innnaccessibles pour différentes raisons...
Néanmoins, je pense qu'il faut poursuivre les actions entreprises pour plusieurs raisons.
* Si nous localisons un impact et que quelqu'un d'autre trouve le caillou près de l'endroit déterminé, il nous restera l'immense plaisir d'une réussite technique même sans le caillou.
* Le fait de développer et mettre en oeuvre des techniques de recherche est aussi un puissant outil de culture qui nous apprend ce qu'est une météorite, bien mieux qu'un livre ou un exposé.
* Dans les objectifs que nous nous sommes fixé au départ, il y a aussi la détermination de l'origine des cailloux et ça, c'est de la science et rien d'autre.
En bref, il est urgent de continuer cette activité
_________________ Gérard
Matériel Célestron C6, Canon 550d.
Astronome : Se dit d'une personne qui mathe les étoiles
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09 Aoû 11 |
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PereCastor
Enregistré le: 18 Mar 07 Messages: 3170 Localisation: Puiseux le Hauberger
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Amusons-nous:
Par an, il tombe sur Terre (selon "Les météorites" de Matthieu Gounelle):
13710 supérieures à 100 g
4422 supérieures à 1 kg
674 supérieures à 10 kg
40 supérieures à 100 kg
2,2 supérieures à 1000 kg
Superficie totale de la Terre: 510 millions de km2
13710 / 510 millions = 0,00002688 météorites sup. à 100 g par an et par km2
Superficie totale de la France: 640294 km2
Disons que nous nous limitons à rechercher sur ¼ du pays (Et oui, je vois grand  ), soit 160000 km2
Il tombe en moyenne sur cette zone de prospection à l'année:
0,00002688 x 160000 = 4,3 météorites sup. à 100 g par an.
Tiens, ce n'est pas négligeable!
Ensuite il y a d'autres paramètres:
Considérons la durée possible de détection avec nos caméras:
Durée moyenne d'ensoleillement annuel sur notre quart de France( réf: http://www.astrosurf.com/cavadore/meteo/climato-france/ ): 1700 heures
Nous pouvons considérer que ce nombre correspond aussi à la durée totale de nuits dégagées à l'année.
Ce qui nous fait, toujours à la louche 1700 / (365 x 24) = 0,2 années d'observation par an.
Donc, nous pouvons espérer détecter grosso modo 4,3 x 0,2 = 0,86 météorites sup. à 100 g à l'année sur ¼ du pays. Presque 1 par an.
Ce n'est toujours pas négligeable.
Mais ça, c'est pour la détection. Pour ce qui est de la possibilité d'en ramasser une, il faut considérer la précision des observations, des calculs, l'environnement de l'impact (nature du sol et de sa couverture), les zones privées ou nous ne pourrons pas prospecter, notre persévérance, notre porte monnaie car l'essence est chère, etc.
En fait, je pense que, en cherchant une météorite fraîchement tombée, nous avons plus de chance de trouver une vieille météorite que celle que nous cherchons  .
Tous ces calculs seraient bien sur à affiner, et aussi à contrôler.
Ne me jetez pas de pierres (sauf si ce sont des météorites  ) si je me suis planté quelque part, j'ai fait ça vite fait.
Et refaites les calculs à votre manière si ça vous dit, ça occupe  .

_________________ Francis
Les passions sont déraisonnables par nature, la nature sous toutes ses formes est ma passion.
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09 Aoû 11 |
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Night Bird
Enregistré le: 27 Aoû 08 Messages: 1174 Localisation: L'Isle Adam
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Salut la bande,
Moi qui avait peur que le ciel me tombe un jour sur la tête, me voilà rassuré par tes calculs Castor  . D'autant plus que s'agissant de probabilités, ils supposent une répartition uniforme des impacts au sols sur l'ensemble du Globe. Cette répartition doit certainement se vérifier sur une très longue période de temps mais à l'échelle d'une vie humaine, certaines régions du Globe doivent être plus impactées que d'autres, non ?
En tout cas, étant profane en la matière, je trouve quand même intéressant de poursuivre le projet, ne serait-ce que pour établir une base de données (vitesse de pénétration, trajectoire, etc.) qui pourrait avoir une certaine utilité scientifique et donner encore plus de crédit à notre club.
A+
_________________ Laurent
Dobson 350 F/d 4,5 - C9 XLT - Lunette apo 80/480 Jumelles 20/40 x 100 - Lunt LS 50 T Etoiles variables - Membre AFOEV / AAVSO Dessin astro
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09 Aoû 11 |
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PereCastor
Enregistré le: 18 Mar 07 Messages: 3170 Localisation: Puiseux le Hauberger
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Encore plus de crédit, c'est bien, plus de crédits, c'est encore mieux!
Une autre solution, attendre sagement chez soi qu'une météorite tombe sur la maison ou dans le jardin  .
La probabilité pour que ça arrive au cours d’une année est de une sur 100 millions.
Mais c'est comme pour le loto, ça arrive:
 La voiture, le trou et la météorite de Peekskill.
 Une météorite tombe à Chicago.

_________________ Francis
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09 Aoû 11 |
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JPA
Enregistré le: 03 Avr 10 Messages: 1196 Localisation: Auvers sur Oise
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Eh oui, il faut continuer...
C'est un refrain que j'entends depuis 2 ans que je suis au Club... et la dernière rime en est : il n'est pas possible de nous imposer quoique ce soit, sinon l'astro n'est plus un loisir!
Oui, je sais les copains! Je suis un vieux rabat-joie.
Résumons le travail fait : la caméra est prête, le support est fait, la lettre officielle de demande d'autorisation d'installation est faite, mais non envoyée... l'achat d'un ordinateur et la souscription de l'abonnement de la box Internet sont budgétés depuis plus d'un an.
Il reste à faire : l'installation de la résistance chauffante anti-buée, la fixation de la caméra, le passage des câbles d'alimentation et du signal vidéo sous goulotte jusqu'à notre armoire, l'achat de l'ordinateur (nous avons le logiciel de capture d'image mais pas l'ordi!), la souscription d'un abonnement Internet et l'installation du logiciel dans l'ordinateur.
Le plus dur me semble-t-il pour que cela marche est de décider qui fait quoi et pour quand.
Quand nous aurons fait cela, Gérard pourra commencer à bosser. Avant, il ne le peut pas.
Gérard, connais-tu ces 2 sites?
http://www.astrosurf.com/bernasconi/Cou ... bsAuto.htm
http://obswww.unige.ch/~behrend/page_cou.html
_________________ Il est un âge où l'on enseigne ce que l'on sait. Vient ensuite un autre où l'on enseigne ce que l'on ne sait pas : cela s'appelle chercher (Roland Barthes).
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09 Aoû 11 |
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Night Bird
Enregistré le: 27 Aoû 08 Messages: 1174 Localisation: L'Isle Adam
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Pas Glop, va marcher moins bien la voiture !!!
D'un autre coté, y a pas à se triturer les méninges pour calculer la trajectoire du caillou 
_________________ Laurent
Dobson 350 F/d 4,5 - C9 XLT - Lunette apo 80/480 Jumelles 20/40 x 100 - Lunt LS 50 T Etoiles variables - Membre AFOEV / AAVSO Dessin astro
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09 Aoû 11 |
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PereCastor
Enregistré le: 18 Mar 07 Messages: 3170 Localisation: Puiseux le Hauberger
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----> Night Bird
Oui, et pour certains c'est encore plus simple  .
Il suffit de tendre la main  :
13 juin 2009 Un jeune Allemand touché par une météorite
Photo : Sky News
Un adolescent allemand a été frappé par une météorite de la taille d'un pois. Et il s'en est tiré avec des blessures mineures. Ce jeune homme de 14 ans, Gerrit Blank, revenait de l'école quand il a vu une "boule de feu" dans le ciel qui avançait dans sa direction, à toute vitesse. Ce petit pois venu du fin fond de l'espace l'a frôlé, lui laissant en souvenir une cicatrice de 8 centimètres sur la main. La météorite s'est ensuite plantée dans le sol, creusant un cratère dans le bitume. Autant dire que ce jeune homme a eu de la chance et serait sans doute mort si ce pois l'avait touché à la tête. Le caillou a été analysé par des scientifiques allemands qui ont confirmé qu'il s'agissait bien d'un matériau venu de l'espace, explique, dans le Telegraph, Ansgar Kortem, directeur d'un observatoire allemand. Et ces mêmes scientifiques sont ravis de pouvoir étudier ce petit pois de l'espace.

_________________ Francis
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09 Aoû 11 |
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Night Bird
Enregistré le: 27 Aoû 08 Messages: 1174 Localisation: L'Isle Adam
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Heureusement que le petit pois lui a pas fait prendre l'ascenseur direct pour l'étage de Saint Pierre au gars, parce que franchement il aurait pas été verni
Je ne sais pas qu'elles sont les stats de chute au km² de petits pois de quelques grammes. Mais j'imagine que ça ne doit pas être énorme au vu des stats pour les cailloux > 100 g.
De fait, faut vraiment pas avoir de bol pour croiser la route du petit pois 
_________________ Laurent
Dobson 350 F/d 4,5 - C9 XLT - Lunette apo 80/480 Jumelles 20/40 x 100 - Lunt LS 50 T Etoiles variables - Membre AFOEV / AAVSO Dessin astro
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09 Aoû 11 |
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PereCastor
Enregistré le: 18 Mar 07 Messages: 3170 Localisation: Puiseux le Hauberger
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Il y en a d'autres que moi qui font des calculs.
Voici une autre approche du problème:
Ai-je plus de chances de voir tomber un morceau de météorite dans mon jardin que de trouver les six bons numéros au loto ?
« À chaque fois que vous remplissez une grille de loto, vous avez une chance sur 14 millions de trouver les six bons numéros. Pour calculer la probabilité de voir une météorite tomber dans votre jardin, en revanche, il faut prendre en compte de nombreux facteurs. Tout d’abord, il est nécessaire de s’accorder sur ce qu’on appelle météorite, c’est-à-dire un fragment d’astéroïde en provenance de l’espace. Chaque jour, en vous promenant, vous effleurez sans vous en rendre compte des centaines de minuscules poussières venant de l’espace, qui sont en quelque sorte des micrométéorites. Mais vous ne les voyez même pas tomber. Ne retenons donc que les météorites d’un poids respectable, au-dessus de 100 grammes et jusqu’à quelques centaines de grammes. On a calculé que, chaque année, environ 30 000 de ces cailloux extraterrestres tombaient quelque part sur la Terre, ce qui correspond à près de 10 tonnes. Connaissant la surface totale de la Terre, qui est d’environ 510 millions de km2, et si on estime que votre jardin fait 10 mètres sur 10, soit 100 m2, on peut donc calculer que vous avez, au cours de l’année qui vient, une chance sur 200 millions de voir tomber une météorite dans votre jardin. Selon ce calcul, vous avez donc 14 fois plus de chances de gagner au loto en y jouant une seule fois que de voir tomber une météorite dans votre jardin en une année. »
Michel Maurette, astrophysicien, Centre de spectrométrie nucléaire et spectrométrie de masse, CNRS, Université Paris-Sud, Orsay
Adapté du livre « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les sciences » (2001), préfacé par Yves Coppens, Bayard Compact, ISBN 2.227.02008.3
Déjà que je ne joue pas au loto parce que je considère que la chance de gagner une somme conséquente est infime!!!!
Bon, il est vrai que nous augmentons nos chances si l'on nous accorde l'autorisation d'aller fouiner dans le jardin des autres!

_________________ Francis
Les passions sont déraisonnables par nature, la nature sous toutes ses formes est ma passion.
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09 Aoû 11 |
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